Imaginons un peu dans les lueurs du soir Ce que c'est que la chasse qui nous vaut ses atours Ainsi chemin faisant dans ces jardins d'histoire C'est toute une journée dont nous faisons parcours Il faut un peu d'aurore échappée de ses limbes Qui comble de rosée les étendues sauvages Il faut un vieux limier qui grommelle et regimbe Mais fidèle avec ça et sans rien de volage Il faut une bizarde au milieu des fourrés Une tête amochée qui nous dit l'art d'errer Il faut un silence dans la brume élégante Un instant de silence élevé suspendu Et soudain déchiré par la trompe éclatante D'un piqueur enhardi de l'ivresse des nues Des trompes, des chevaux, des chiens, des cavaliers Et tant d'âmes unies au tréfonds des halliers Qui résonnent d'un trait pour lui faire un écho C'est le nouveau départ et c'est ça qu'il nous faut |